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vendredi 27 février 2015

Les playlists de BlogDeProg

Sur la chaîne officielle de BlogDeProg, les vidéos publiées seront des playlists qui dureront de 40 minutes à 1 heure. Voici la première playlist :

Et la deuxième qui arrive ce soir contient Regret#9 de Steven Wilson, ainsi que Natural Science de Rush, Bêle Bêle Petite Chèvre d'Ange, Anesthetize de Porcupine Tree et Visions Of Angels de Genesis.

Remember The Future : Godspeed You ! Black Emperor

Aujourd'hui, nous allons aborder un groupe et un style inédit sur BlogDeProg. GYBE (on va l'appeler comme ça) est un groupe de post-rock. Le post-rock, pour reprendre les termes de Simon Reynolds, est un type de musique qui "utilise une instrumentation rock pour créer une musique non-rock, en utilisant les guitares comme des facilitateurs de timbres et de textures plutôt que pour faire des riffs ou des power-chords". Si cette définition est assez juste, le terme post-rock est un peu vague. Sigur Ros, les Swans et GYBE sont trois groupes de post-rock, mais ils sont assez différents. Dans le cas de GYBE, certains parlent d'un Tangerine Dream joué avec des instruments rock. Pas faux non plus. GYBE est dans la démesure totale. De part par le nom assez long, par le nom des albums aussi, par le nom des morceaux, par le nombre de musiciens dans le groupe (neuf), par la durée des morceaux (20 minutes en moyenne) et pour les instruments utilisés : en plus des instruments rock, on a des instruments de musique classique. Ils ont aussi tendance à placer des dialogues ou des monologues dans leurs morceaux. Les caractéristiques de leur musique ? De longues plages avec des mélodies répétées et un développement débouchant à des moments d'intensité incroyables.

F#A#­infinity (1997) : 4,7/5

Pour ce Remember The Future, j'utilise un système de notation un peu particulier. Sur 5, je noterais chaque chanson et la moyenne de ces notes fera la note de l'album. Ce système ne sera utilisé que sur cette rétrospective, je pense.

01. The Dead Flag Blues : 4,5/5
02. East Hastings : 4,5/5
03. Providence : 5/5

2 ans après avoir enregistré une micro-cassette quasiment introuvable, GYBE sort son premier album. L'album ne comporte que 3 morceaux. Mais ils sont tous réussis. L'album s'ouvre sur The Dead Flag Blues, un morceau très sombre, réussi, mais extrêmement marquant. East Hastings continue dans la même veine, très sombre et parfois dérangeante comme le bruit qui termine la chanson, et qui est particulièrement désagréable. L'album se conclut sur le morceau le plus long du groupe : Providence. Bien mieux que le morceau homonyme de King Crimson, ce mastodonte bruyant de 29 minutes représente tout ce que fait GYBE : des mélodies fortes, des montées en puissance, une beauté terrifiante.... Un des sommets du groupe. Ce premier album avait de quoi convaincre puisqu'il est considéré selon RateYourMusic comme le 69ème meilleur album de tous les temps, et comme le 3ème meilleur album de post-rock. Pas mal pour un premier album.

Slow Riot For New Zero Kanada (EP) (1999) : 4,75/5

01. Moya : 5/5
02. Blaise Bailey Finnegan III : 4,5/5

Petite entorse au traditionnels Remember The Future puisqu'on va parler d'un EP. Mais quel EP ! Selon RateYourMusic, c'est le meilleur EP de tous les temps. Et oui, il est excellent. Il ne comporte que deux morceaux, mais ils sont tous les deux réussis. Le premier est Moya, un des meilleurs morceaux du groupe. C'est magnifique, c'est d'une beauté à tomber par terre. On a vraiment ce que GYBE fait de mieux dans ce morceau. Le deuxième est Blaise.... qui est lui aussi réussi, particulièrement appréciable mais quand même en dessous de Moya. Si cet EP ne dure que 28 minutes, vous êtes sur qu'il vous laissera une impression forte sur vous. Moya fait partie de ces titres qui ne s'oublient pas.

Lift Yr. Skinny Fists Like Antennas To Heaven (2000) : 4,8/5

CD 1 :
01. Storm : 6/5
02. Static : 3,5/5
CD 2 :
01. Sleep : 5/5
02. Antennas To Heaven : 4,5/5

Avec ce double album, GYBE livre son magnum opus. Une oeuvre magistrale. Considéré comme le 36ème meilleur album de tous les temps et comme le meilleur album de post-rock de tous les temps selon RateYourMusic, Lift... a de quoi impressionner. Commençons par les défauts : Static est un peu trop ennuyante à mon goût et manque parfois de moments forts. Quant à Antennas To Heaven, il est très réussi mais n'est pas aussi bien que les deux merveilles que sont Storm et Sleep. Sleep est un excellent morceau, rempli de nostalgie et de puissance dévastatrice, le long d'une montée en puissance incroyable. Quant à Storm, c'est tout simplement le meilleur morceau de GYBE est un des morceaux les plus puissants que je n'ai jamais entendu. De la montée en puissance magnifique au final intimiste au piano, tout est génial dans ce morceau qui atteint la perfection. On est face à une oeuvre de grande qualité. GYBE ne refera jamais aussi bien.

Yanqui U.X.O (2002) : 4,4/5

01. 09-15-00 : 4/5
02. 09-15-00 (cont.) : 4/5
03. Rocket falls on Rocket Falls : 5/5
04. Motherf***er=Redeemer (Part One) : 4,5/5
05. Motherf***er=Redeemer (Part Two) : 4,5/5

Après le super album que fut Lift..., on était en droit de s'attendre à du lourd. Avec Yanqui.., GYBE nous livre un très bon album, mais un peu en déca. L'album s'ouvre avec le moins bon morceau : 09-15-00. Si il y a quand même de fortes qualités et de très bons moments, c'est parfois assez lassant. Heureusement qu'après, ça monte. Rocket.... est le meilleur morceau de l'album et un des meilleurs du groupe. Cette mélodie entêtante menant à une section me rappelant Philip Glass, jusqu'à son final ultra puissant, font de Rocket... un grand morceau de musique. La dernière pièce, Mother...., est divisée en 2 parties, et les deux sont d'égale qualité. Dans les deux cas, c'est vraiment bon, mais pas excellent non plus.

'Allelujah ! Don't Bend ! Ascend ! (2012) : 4,25/5

01. Mladic : 5/5
02. Their Helicopter's Sing : 4/5
03. We Drift Like Worried Fire : 4,5/5
04. Strung Like Lights At Thee Printemps Erable : 3,5/5

Les fans de GYBE ont du attendre 10 ans pour avoir un nouvel album de leur groupe favori. Il livre ici leur moins bon album, mais il est quand même de bonne qualité. L'album s'ouvre avec le meilleur morceau de l'album : Mladic. Une suite de 20 minutes (enfin... de 19 minutes et 59 secondes) particulièrement impressionnante et réussie. Lorsqu'ils ont découvert l'album, les fans ont du penser qu'ils avaient devant eux encore une oeuvre majeure. Malheureusement, le reste de l'album n'est pas du même acabit. Their Helicopter's Sing est un morceau assez court (6 minutes) bon et plaisant mais pas exceptionnel. Pour remonter le niveau, une autre suite de 20 minutes nommé We Drift Like Worried Fire arrive et elle est vraiment pas mal. Mais elle ne vaut pas non plus 5/5. Le morceau final est un des moins bons du groupe. C'est un peu ennuyant, et c'est à peine si on décerne une mélodie. Mais la montée en puissance est quand même assez intense.

Bilan de la discographie : 4,6/5. Un grand groupe qui ne plaira pas forcément à tout le monde, mais il faut reconnaître qu'ils ont un talent monstre.

Classement des albums :
01. Lift Yr. Skinny Fists Like Antennas To Heaven
02. Slow Riot For New Zero Kanada (EP)
03. F#A#­infinity
04. Yanqui U.X.O
05. 'Allelujah ! Don't Bend ! Ascend !

Classement des morceaux :

01. Storm
02. Sleep
03. Moya
04. Rocket Falls On Rocket Falls
05. Mladic
06. Providence
07. The Dead Flag Blues
08. Motherf***er=Redeemer
09. Antennas To Heaven
10. East Hastings
11. We Drift Like Worried Fire
12. Blaise Bailey Finnegan
13. 09-15-00
14. Their Helicopter's Sing
15. Static
16. Strung Like Lights At Thee Printemps Erable




2015 : HAND.CANNOT.ERASE de Steven Wilson

Steven Wilson Hand. Cannot. Erase. album cover
Le voilà enfin ! L'album que j'attendais le plus ! 2 après l'absolument génial "The Raven That Refused To Sing", Wilson revient. Et il montre déjà dès le début qu'il est prêt à se battre. Comme je l'ai déjà dit dans un article antérieur, les deux premiers titres - First Regret et 3 Years Older - sont excellents, et typiquement wilsonniens. Tout cela rappelle les grandes heures de Porcupine Tree. Mais la suite ? Le morceau titre est un des moins bons titres de l'album, mais il est quand même plaisant. Il me fait penser à certains morceaux pop de No-Man (projet parallèle de Wilson). Par contre, le fait que ce soit ce morceau que Wilson ait sorti en premier pour promouvoir son album m'échappe un peu... Perfect Life (autre morceau publié par Wilson sur le web) est un morceau atmosphérique et contemplatif, et ma foi agréable. Mais on a soif de prog. Routine arrive avec ses 9 minutes magnifiques. De son intro piano/voix touchante à son super solo de guitare signé Guthrie Govan (qui avait déjà fait celui de Drive Home sur The Raven), on a là un super morceau. Home Invasion commence avec des cordes inquiétantes. Puis arrive des guitares furieuses et qui sonnent métal. Suit un morceau progressif à souhait, avec des riffs et des performances musicales incroyables. C'est juste excellent. Regret#9 contient deux solos : un de synthé proprement époustouflant, et un de guitare qui est juste magnifique. Au même niveau que celui de Drive Home. Transience est un interlude acoustique bienvenu et du plus bel effet. Ancestral domine l'album avec sa durée (13 minutes 33), et aussi par sa qualité. On est face à un grand crû de Steven Wilson, dans la plus pure tradition progressive. Un des plus grands morceaux de Wilson sans hésiter. Happy Returns est un morceau plus pop mais plaisant, et l'album finit sur Ascendant Here On... un final atmosphérique très bien fait. Au final, mis à part un petit creux au début avec le morceau titre et Perfect Life, l'album est d'excellente facture et digne de la réputation de Wilson.

Ma note : 9,3/10. Et je ne la baisserai pas.

jeudi 26 février 2015

La chaîne YouTube du blog !

La chaîne ici !
Le blog à désormais sa chaîne officielle. Allez jeter un oeil ! Il y a une vidéo pour l'instant avec les sorties d'Arena et Godspeed You! Black Emperor.

First Regret / 3 Years Older de Steven Wilson !

Steven Wilson a sorti ces deux titres de l'album HAND.CANNOT.ERASE (qui sort demain). Les deux morceaux totalisent 12 minutes. Le premier dure 2 minutes et sert d'introduction au deuxième, qui dure 10 minutes.

First Regret : Atmosphérique, inquiétant, avec un piano un peu déformé qui me fait penser à la fin de "Closer" de Nine Inch Nails.

3 Years Older : Guitares joyeuses en 7/4, avec batterie furieuse et super ligne de basse. Tout ça se calme un peu pour laisser place au chant de Wilson. Ça ressemble au Porcupine Tree d'In Absentia, ce qui est compliment, ou un peu à du Neal Morse. Ça me fait penser à Blackest Eyes plus précisément. Après, la batterie revient, et il y a un solo de piano fort sympathique et mélodique. Puis on revient, et ça devient épique. Ça se calme, et puis on revient en 7/4 en mode furax avec un solo d'orgue ultra rétro et génial. Fin qui se calme, et les dix minutes sont passées super rapidement.

Alors que les extraits déjà sortis (Perfect Life et le morceau titre) m'avait un peu déçu, ces deux nouveaux morceaux sont excellent et laissent présager un super album.

2015 : Home de Sylvan


Connu pour leur album Posthumous Silence en 2006, Sylvan fait, depuis 1999, du très bon néo-prog venu tout droit d'Allemagne. En 2012, ils avaient sorti le très bon Sceneries. Et bien, ils reviennent cette année avec Home. L'album s'ouvre sur le très beau Not Far From The Sky, avec son intro classique, et sa voix fragile. Shaped Out Of Clouds continue sur une voie plus rock. Avec un très beau solo de guitare, on est convaincu que l'album sera très bon. In Between est le plus long morceau avec ses 11 minutes. Véritable montée en puissance avec solos virevoltants et mélodies intenses, c'est incontestablement le sommet de l'album. With The Eyes Of A Child est un autre morceau classique. Black And White est un morceau prog très calme sauf la fin plus rock, qui débouche sur The Sound Of Her World et son gros riff bien lourd. Avec 9 minutes, c'est un morceau intense avec un super boulot à la guitare. Sleep Tight suit le même schéma de montée en puissance. Off Her Hands est un morceau à la fois violent et atmosphérique, et qui sonne bien. Shine est très beau et contient surement le meilleur solo de guitare de l'album. Point Of No Return est un morceau assez métal avec ses guitares rugissantes. Tout ça sonne plutôt bien. All These Years est un autre morceau plutôt violent mais avec un final classique tout en douceur. Home clôt l'album avec la recette montée en puissance et solo de guitare épique qu'on a vu tout au long de l'album. C'est bien épique pour un final et ça fonctionne bien. Au final, l'album est globalement réussi, et il s'impose comme un des meilleurs de Sylvan. Par contre, j'ai un peu de mal avec ce style de musique, qui sonne un peu trop "rock alternatif" des fois. Et puis quelques fois, il y a des longueurs non négligeables.

Edit 06/04/2015 : Après quelques autres écoutes, j'ai baissé la note de l'album, que je trouve maintenant très moyen, à cause d'un style auquel je n'accroche pas et aussi à cause de moments qui tournent trop à vide.

Ma note : 6,4/10

mercredi 25 février 2015

Deux nouvelles sorties : The Tangent et Gavin Harrison

The Tangent - A Spark In The Aether - The Music That Died Alone 2

Super nouvelle ! Le groupe The Tangent sort une suite à son meilleur album ! Ca sort le 20 avril. Andy Tillison a dit qu'après le très orchestral Le Sacre Du Travail, il reviendrait à un prog éclectique traditionnel qui à fait la gloire des premiers albums du groupe.

Gavin Harrison - Cheating The Polygraph
KSCOPE318 COVER
Gavin Harrison est bien sûr le batteur ultra talentueux de Porcupine Tree. Le 13 avril, il sort cet album  où il reprend à sa façon des morceaux cultes de Porcupine Tree, parmi lesquels The Sound Of Muzak, Hatesong, Halo, ou encore The Creator Had A Mastertape

mardi 24 février 2015

2 NOUVELLES SORTIES

Deux nouvelles sorties progressives pour 2015.

Arena The Unquiet Sky album cover
The Unquiet Sky d'Arena. Le groupe de néo-prog revient pour un album sortant le 27 avril 4 ans après le précédent.

Godspeed You! Black Emperor 'Asunder, Sweet And Other Distress' album cover
'Asunder, Sweet And Other Distress' de Godspeed You! Black Emperor. Un des plus grands groupes de post-rock 3 après le précédent. Il sort le 31 mars.

lundi 23 février 2015

Remember The Future : Transatlantic + Neal Morse + The Flower Kings + Spock's Beard (Partie 2 : The Flower Kings)

Après Transatlantic et Neal Morse, abordons un groupe très proche : The Flower Kings

THE FLOWER KINGS :

Back In The World Of Adventures (1995) : 8,1/10

Roine Stolt, après avoir sorti pas mal de bouses dans les années 80 en solo, sort l'album The Flower King en 1994. C'est une réussite. Sur cet album, le line-up du futur groupe The Flower Kings était déjà là. Leur vrai premier album est donc Back In The World Of Adventures. C'est opus très prog et particulièrement réussi. Le premier morceau qui donne son titre à l'album, est un morceau prog de 13 minutes très joyeux et progressif, avec une très belle performance de la part des musiciens. Emprunt du son de groupes des années 70, Flower Kings fait un mix entre le progressif traditionnel et le progressif moderne. Après cet ouverture remarquable, Atomic Prince/Kaleidoscope arrive comme une fleur. Entre King Crimson et ELP, un morceau calme très beau et sympathique. Go West Judas est un autre pièce majeure de l'album, un morceau beaucoup plus rock que le reste de l'album. Train To Nowhere est une autre ballade correcte mais moins bonne que Atomic Prince/Kaleidoscope. Oblivion Road est le moins bon morceau de l'album. Une improvisation jazz plutôt ratée. Theme For A Hero redresse largement la barre avec son côté épique et symphonique du plus bel effet. Puis arrive un petit creux dans l'album avec Temple Of The Snakes, My Cosmic Lover et The Wonder Wheel, tous correctes mais dispensables. Arrive Big Puzzle, le meilleur morceau de l'album à égalité avec le morceau titre. Un final grandiose et superbe de 13 minutes. Un album qui souffle donc le chaud et le froid, mais qui reste globalement comme une belle réussite. Prometteur.

Retropolis (1996) : 8/10

Cet album a reçu pas mal de critiques comme quoi il n'était pas du tout novateur. En effet, les Flower Kings n'invente rien, et leur musique sonne totalement comme le prog des seventies. En revanche, contrairement à leur premier album, tous les morceaux peuvent s'écouter avec plaisir. Si quelques morceaux sont quand même faibles (Silent Sorrow, Flora Majora) d'autres sont excellents comme le morceau titre, There Is More To This World, The Judas Kiss et The Melting Pot. L'album (concept) alterne interludes (Rythm Of Life, Romancing The City) avec morceaux à part entière (The Melting Pot, Rythm Of The Sea) et morceaux plus longs (Retropolis, There Is More To This World). Tout comme pour Transatlantic ou Neal Morse, les morceaux longs deviendront une marque de fabrique des Flower Kings (voir l'album live Meet The Flower Kings, qui est génial et qui contient des versions lives de meilleurs morceaux longs du groupe d'avant 2003). Bref, Retropolis est un album très plaisant et réussi, mais son manque d'innovation est une lacune.

Stardust We Are (1997) : 8,6/10

Les Flower Kings ont fait des progrès avec Stardust We Are, un de leurs meilleurs albums. L'album est double, et totalise deux heures de musique. Avec encore des morceaux de transition (A Room With A View, Crying Clown...), l'album propose aussi des morceaux plus longs, dont le morceau titre qui dure 25 minutes. Ce dernier est une des meilleurs pièces des Flower Kings. Le reste comprend des morceaux très réussis (Circus Brimstone, The Man Who Walked With Kings, In The Eyes Of The World) et des morceaux moins bons (Kingdom Of Lies, Different People...). En tout, 20 morceaux (y compris les transitions) avec des qualités (du prog un peu plus novateur, des mélodies mémorables, des performances incroyables) et des inconvénients (quelques chansons pop dispensables). Malgré tout,  c'est un bel effort.

Flower Power (1999) : 8,2/10

Encore un double album pour les Flower Kings. Et ils ne le font pas à moitié avec le premier disque comprenant une suite de plus d'une heure (Garden Of Dreams) ! Et bien d'ailleurs, cette suite est un exploit puisqu'elle n'est pas ennuyante du tout. C'est surement le meilleur morceau des Flower Kings, et c'est juste parfait. Astral Dog sur le même disque est aussi plaisante. Dommage qu'il y ait aussi 2 interludes complètement inutiles. Sur le deuxième disque, c'est moins la fête. Presque toutes les chansons sont moyennes. Seules Deaf, Numb And Blind et Painter sortent du lot. C'est ce deuxième disque qui fait rabaisser la note. Car Garden Of Dreams est juste géniale.

Space Revolver (2000) : 8,2/10

Cet album a été acclamé par les critiques lors de sa sortie et il est considéré comme un des meilleurs, voire le meilleur album des Flower Kings. Personnellement, je ne pense pas que c'est le meilleur. Mais il est bien quand même. L'album s'ouvre sur I Am The Sun (Part One), une suite de 15 minutes excelllente, et qui s'impose d'emblée comme un des sommets de l'album. Symphonique, épique et ultra agréable. Dreamer est un morceau plus planant et atmosphérique, et plutôt bon. Rumble Fish Twist est un morceau de jazz barré, avec un solo de basse très cool. J'ai toujours aimé les solos de basse (Fracture de King Crimson en est un bon exemple) et celui là est vraiment excellent. Un morceau assez bon donc. Monster Within est un autre morceau très réussi, mais aussi très barré. Entre jazz, effets sonores, prog épique... Les Flower Kings partent dans toutes les directions mais avec brio. Chicker Farmer Song est un morceau vraiment anecdotique, pop, et médiocre. Underdog est un morceau avec de belles harmonies vocales, mais plutôt dispensable tout de même. You Don't Know What You've Got est une des pires chansons des Flower Kings. Heureusement elle est courte, mais sinon c'est vraiment nul. Slave To Money est un morceau dispensable lui aussi, et A King's Prayer, malgré un solo de guitare exemplaire, est lui aussi anecdotique. L'album finit sur I Am The Sun (Part Two) est la suite, un peu moins réussie, de la première partie qui ouvrait l'album. Le final est vraiment épique. Au final, l'album est assez réussi, contient de très bons morceaux (I Am The Sun, Monster Within, Rumble Fish Twist) mais beaucoup de dispensables voire mauvais, Mais globalement, il reste très plaisant.

The Rainmaker (2001) : 8/10

Avec cet album, assez critiqué à sa sortie et considéré comme un des pires du groupe, les Flower Kings abordent le côté plus sombre de leur musique. Le prog symphonique et épique laisse de la place au rock plus direct. Mais globalement, on est quand même face à un bon album. Last Minute On Earth ouvre magistralement l'album, et me fait vraiment penser à Spock's Beard dans le style. Un très bon morceau. D'autres morceaux comme le super Road To Sanctuary, City Of Angels, ou encore Blessing Of A Smile sont vraiment réussis, et certains sont corrects (le morceau titre, Serious Dreamers, Elaine, Red Alert, Thru The Walls). D'autre sont en revanches très dispensables comme World Without A Heart et Sword Of God. Donc, oui on est loin des meilleurs albums du groupe, mais c'est quand même un opus contenant de bons morceaux, de belles performances et pas mal de compositions intéressantes. Il ne mérite donc pas de se faire autant critiquer.

Unfold The Future (2002) : 8,3/10

Après The Rainmaker qui était un peu décevant, les Flower Kings remontent la barre avec Unfold The Future. Un grand crû, et aussi un double album. Le premier disque s'ouvre sur The Truth Will Set You Free, un morceau de 30 minutes et un des meilleurs des Flower Kings. Le morceau est ultra réussi avec une ouverture qui compte parmi les plus grands moments du progressif moderne. Le reste du premier disque contient pas mal de très bons morceaux (Monkey Business, Black And White, Christanopel, Silent Inferno) mais aussi deux morceaux beaucoup moins réussis : The Navigator et Vox Humana. Le deuxième disque, mis à part Fast Lane, Solitary Shell et Soul Vortex, contient de supers morceaux y compris les exceptionnels Grand Old Word et Devil's Playground. Un très beau crû des Flower Kings, mais avec quelques longueurs parfois et des morceaux dispensables.

Adam & Eve (2004) : 8/10

Tout comme The Rainmaker, Adam & Eve est considéré comme l'opus le plus faible des Flower Kings. L'album est en effet le plus faible des Flower Kings, le groupe ayant décidé de centrer leurs morceaux sur un format plus rock et direct. Pourtant au début on est séduit avec Love Supreme qui ouvre l'album est un des meilleurs morceaux de l'album. Vraiment prog est séduisant, ça ressemble à du Yes. Suit Cosmic Circus qui est le meilleur morceau "non-prog" de l'album, car la mélodie est vachement bien. Les deux autres sommets de l'album sont le très bon final The Blade Of Cain et l'excellent A Vampire's View. Les autres chansons sont plus dispensables allant des morceaux plaisants (Babylon ou encore Timelines) aux plus ininspirés (le morceau titre, Starlight Man est le morceau épique et très décevant Driver's Seat). Quand même de très bons moments mais pas exceptionnel.

Paradox Hotel (2006) : 8/10

Décevant. L'album ayant de plutôt bonnes notes, et étant un double album concept, je m'attendais à quelque chose d'un peu mieux. L'album contient certes de bons moments (la suite Monsters & Men, Pioneers Of Aviation, Paradox Hotel, Blue Planet...) d'autres sont beaucoup plus dispensables comme l'ouverture Check In ou encore le morceau Jealousy. Un album concept sympa, de bons morceaux, une bonne suite, mais des morceaux dispensables.

The Sum Of No Evil (2007) : 8,3/10

Ah enfin ! Après une petite période un peu creuse, les Flower Kings reviennent avec un de leurs meilleurs albums. The Sum Of No Evil est délicieusement prog et rétro. Mis à part Trading My Soul, tous les autres morceaux sont réussis. Life In Motion et Flight 999 sont de très bons morceaux, avec du bon boulot de la part des musiciens. Mais le meilleur se trouve dans le morceau d'ouverture One More Time est la suite de 25 minutes Love Is The Answer qui est un des meilleurs morceaux des Flower Kings. The Sum Of No Reason est aussi un très bons morceau. Un effort tellement rétro, mais tellement bon...

Banks Of Eden (2012) : 8,6/10

Alors que les Flower Kings nous avait habitué à sortir un album quasiment tous les ans, voilà qu'ils font une pause de 5 ans ! Heureusement que cette pause à permis au groupe de sortir un de leurs meilleurs opus : Banks Of  Eden. L'album s'ouvre sur un des morceaux les plus réussis du groupe ; Numbers. 25 minutes de plaisir progressif. For The Love Of God, morceau plus court de 7 minutes, est aussi un super moment. Rising The Imperial, et son thème mémorable, clôt mémorablement l'album. Seuls Pandemonium et For Those About To Drown sont légèrement en déca. Mais en tout cas, un des meilleurs albums de la décennie 2010 pour l'instant.

Desolation Rose (2013) : 8,3/10
Desolation Rose
Si Desolation Rose est en déca de Banks Of Eden, il reste quand même comme un très bon album. L'ouverture Tower ONE et ses 13 minutes épiques est excellente, Puis les autres morceaux comme White Tuxedos, Desolation Road, Sleeping Bones ou The Ressurected Jesus sont aussi réussis mais un peu moins biens. Last Carnivore, Dark Fascist Skies et Blood Of Eden sont encore moins bons. Mais globalement, c'est quand même de la bonne qualité, et j'attends un nouvel opus du groupe avec impatience !


dimanche 22 février 2015

NOUVEL ALBUM DE SALANDER

Salander, qui a sorti l'excellent STENDEC, prépare un nouvel album. Il devrait sortir dans 3 semaines. Voilà quelques noms de chansons qui devraient être là :

- Aldri Sakleysi Er Farinn (premier morceau de l'album qui est déjà passé sur Internet)
- And So To Sleep
- Race Against The Machine

L'album est un album concept, et raconte l'histoire d'une fille de 8 ans dont la vie est doucement détruite par la cupidité.

Info : toutes ces informations ont été prises d'une discussion que j'ai eu avec les membres de Salander sur JustInCase Prog Radio. J'ai aussi pu écouter Aldri Sakleysi Er Farinn, et ça sonne super bien.

mardi 17 février 2015

Remember The Future : Transatlantic + Neal Morse + The Flower Kings + Spock's Beard (Partie 1 : Transatlantic et Neal Morse)

Voilà un nouveau Remember The Future, à la fois sur la discographie de Transatlantic (super-groupe composé de Mike Portnoy (Dream Theater), Pete Trewavas (Marillion), Neal Morse (Spock's Beard) et Roine Stolt (Kaipa et Flower Kings)) et sur la discographie solo de Neal Morse. Et puisque je suis fou, j'aborderais aussi la discographie des Flower Kings et la discographie de Spock's Beard. Pour réduire un peu le projet, je n'aborderais que les albums prog de Neal Morse, car cette figure emblématique du prog moderne mène aussi une carrière pop.

TRANSATLANTIC :

SMPTe (1999) : 9/10

Transatlantic, ce super groupe au line-up de rêve (pléonasme), a la particularité d'être très réussi contrairement à certains super groupes prog sans grands intérêts. Sur les 4 albums de ce mastodonte du prog moderne, pas un à jeter, tous très réussis. L'influence musicale du groupe est plus du côté de Neal Morse et Roine Stolt. En effet, Mike Portnoy n'apporte pas le côté métal de Dream Theater, et Pete Trewavas n'apporte pas le côté néo-prog de Marillion. SMPTe montre dès le début le péché mignon de Transatlantic : les morceaux très longs. En effet, les morceaux de plus de 20 minutes sont très nombreux. All Of The Above (premier morceau de SMPTe) dure 31 minutes, et il n'y a rien à jeter. Un des meilleurs morceaux de Transatlantic, ce qui n'est pas peu dire. Cette suite montre le style que Transatlantic a gardé tout au long de sa carrière : une musique 100% prog, symphonique et épique à souhait. De très belles mélodies et des moments de bravoure musicaux sont aussi présents. Après les 31 minutes merveilleuses d'All Of The Above, on pourrait s'attendre à une baisse de niveau. Pas du tout ! Après deux morceaux plus courts (le très bon We All Need Some Light et le plus dispensable Mystery Train) arrive deux nouveaux longs morceaux d'un peu plus d'un quart d'heure chacun : My New World et une reprise de la suite de Procol Harum nommée In Held T'Was In. Si le fait de faire une reprise peut paraître déplacé, on est convaincu par cette version excellente du morceau, que je considère supérieure à l'originale. Quant à My New World, c'est du pur Transatlantic qui se déguste. Bref, c'est un super premier album ultra prometteur et excellent de bout à bout si ce n'est le Mystery Train qui est assez dispensable et We All Need Some Light qui malgré sa qualité est quand même en déca du reste de l'album.

Bridge Across Forever (2001) : 9,8/10

Pour montrer à quel point j'admire cet album : 16ème meilleur album progressif de tous les temps selon moi. Cet album est un pur bijou. Le morceau Duel With The Devil (27 minutes au compteur) qui ouvre magistralement l'album est non seulement le meilleur morceau de Transatlantic, mais aussi un des plus grands morceaux de prog. Tout est là, des mélodies à tomber par terre, un développement épique, des solos magistraux, une ambiance prog à souhait, un final majestueux, etc... On est face à la perfection. Le morceau suivant nommé Suite Charlotte Pike (15 minutes) est en déca de Duel With The Devil, mais est quand même excellente avec la présentation d'un petit truc qu'il y a tout au long de l'album : Dans chaque suite, il y a une partie qui reprend une partie de la suite précédente. Ainsi, Suite Charlotte Pike reprend la partie Motherless Children de Duel With The Devil. Suit le morceau titre, plus court (6 minutes) et un peu moins bon, même si il reste ultra agréable à écouter. Arrive Stranger In Your Soul. 26 minutes, 6 parties, et du prog à tomber par terre. C'est juste excellent de bout à bout et c'est quasiment au même niveau que Duel With The Devil. A la fin, on est soufflé par ce progressif pur jus et parfaitement maîtrisé. Rien à dire si ce n'est qu'il faut l'écouter.

The Whirlwind (2009) : 8,7/10

Après une pause de 8 ans, Transatlantic revient plus démesuré que jamais : un album composé d'une seule suite de 78 minutes ! The Whirlwind est tout simplement le morceau le plus long que je n'ai jamais écouté. Et évidemment, et malheureusement, il y a des longueurs. Même les plus grands auraient fait quelques longueurs sur un morceau de cette durée. En fait, à partir de 50 minutes, je commençais un peu à décrocher. Le final épique m'a réveillé. Au final, c'est une oeuvre ambitieuse est très réussie, mais qui contient trop de longueurs parfois pour que ça soit totalement réussi. Un des points les plus impressionnants et l'ouverture de The Whirlwind. 10 minutes de maîtrise totale du prog. Bref, loin d'être un chef d'oeuvre, on a quand même une très belle pièce. Petit conseil, acheter l'édition 2 cd, avec quelques morceaux inédits dispensables, mais aussi des reprises très réussies des Beatles, de Genesis, de Procol Harum et de Santana.

Kaleidoscope (2014) : 8,7/10

Lorsqu'on regarde la tracklist et qu'on voit une suite de 31 minutes, on ne peut que penser à All Of The Above. Et bien, si ce morceau, Kaleidoscope en l'occurrence, est extrêmement réussi et compte parmi les meilleurs de Transatlantic (le final est à tomber par terre), il est en déca de son modèle. Lorsqu'on écoute le morceau d'ouverture de 25 minutes Into The Blue, on est aussi convaincu par ces musiciens de haute volée et compositeurs surdoués. Shine et Beyond The Sun sont deux morceaux très dispensables, et Black As The Sky est bon, mais pas extra. Même si l'album est très réussi, on constate que la magie de Transatlantic a un peu disparue. La recette gagnante du groupe serait-elle épuisée ? Pourra-t-il faire un album mieux que les deux précédents ? Pas sur du tout.

NEAL MORSE (COTE PROG) :

Testimony (2003) : 8,4/10

Une chose à savoir avant d'aborder la carrière de Neal Morse est que Morse est un chrétien assidu, et que ses albums ont des paroles du style "rock chrétien". Ainsi, si vous êtes athées, ça vous passe complètement au-dessus la tête et peut même vous gêner. Personnellement, je m'en fiche. Je suis athée, mais de toute façon je comprends les paroles... Et puis on va pas le critiquer puisqu'il sort des albums très bons. Testimony est un double album (duh !), composé d'une seule suite de plus de 2 heures divisée en 5 parties (duh duh !). Ce n'est pas parce qu'il n'est pas au sein de Transatlantic que Morse perd son sens de la démesure progressive. Avec ce double album au line up luxueux (parmi les musiciens, on peut citer Mike Portnoy et Kerry Livgren de Kansas) et au projet ambitieux, Neal Morse marque un grand coup. De plus, cet album lui tient à coeur car c'est en quelque sorte sa déclaration d'amour à Dieu. C'est une intention très bonne. Et lorsque la musique est réussie comme ça, ça fait encore plus plaisir. Bien sûr, il y a des longueurs (ce qui explique la note) mais on a une suite qui tient quand même la route, avec un éclectisme musical qui fait plaisir à entendre. Au final, on est à la fois essoufflé par ces deux heures de prog non stop, mais on est aussi ravi par cette musique de qualité. Et pour ceux qui disent "Ouais, tu dis que The Whirlwind qui dure 1h17 est le morceau le plus long que t'as écouté et après tu parles de Testimony qui dure deux heures, comment t'explique ça ?" et bien je considère Testimony non pas comme une seule suite, mais en plusieurs parties distinctes puisque Neal Morse en a décidé ainsi.

One (2004) : 8,6/10

Neal Morse monte encore d'un cran avec un album concept sur... allez devinez... le christianisme ! Bon, on va le lâcher ce pauvre Morse... Il faut prendre sa défense. Lol (ben oui défense.. morse.. défense de morse, ok je sors). L'album contient de très grands moments, le meilleur étant The Creation, suite de 18 minutes très réussie. The Seperated Man, Father Of Forgiveness, The Man's Gone et Help Me/The Spirit And The Flesh sont aussi de supers morceaux. Cradle Of The Grave est par contre plutôt raté, Author Of Confusion sonne assez fade, et Reunion est assez décevant puisque le final est un peu raté, alors que c'est la spécialité de Mores. Mais bon, on va pas trop trop chipoter puisque cet album est quand même très réussi et reste un des meilleurs albums du prog moderne.

? (2005) : 8,6/10

L'album se présente comme une suite de 57 minutes. En fait, je le considère comme 12 morceaux distincts. L'album est globalement très réussi, certains solos sont à tomber par terre et il y a vraiment de belles émotions. Temple Of The Living God et Inside His Presence sont juste géniaux. Des morceaux comme Solid As The Sun sont plus décevants. Globalement, c'est un super album, avec un vrai talent de composition. C'est peut être l'album le plus progressif de Neal Morse. Le seul défaut et pas des moindres, c'est que Neal Morse fait trop de Neal Morse. A force d'écouter Spock's Beard, Transatlantic et sa carrière solo, Morse commence à se rater et à se copier lui même. Et c'est ça la lacune de ?, ça ressemble un peu trop à ce que Morse à déjà fait...

Sola Scriptura (2007) : 8,7/10

Voilà un super album. Déjà il y a Paul Gilbert à la guitare ce qui est un argument indéniable. Avec cet album, on a vraiment un sommet de la carrière de Morse. Autant commencer par les défauts. Comme pour ?, Neal Morse se copie lui même, et puis The Conclusion est un peu longuette. Sinon, excellent. Le premier morceau (30 minutes) nommé The Door est un des meilleurs de Neal Morse, et les suivants qu'ils soient plus courts ou plus longs sont tous de grande qualité. The Conflict et ses 25 minutes épiques est aussi un sommet de l'album ainsi que le morceau court mais réussi Heaven In My Heart. Bref, une écoute indispensable du progressif moderne, et l'écoute que je vous conseille pour découvrir Neal Morse.

Lifeline (2008) : 6/10

Dommage. Après les supers albums que furent ?, One, Sola Scriptura et Testimony, Lifeline est une énorme déception. Jamais la répétitivité de l'oeuvre de Neal Morse n'a aussi été présente. Morse semble totalement sans inspiration. Pourtant, quelques morceaux sont réussis : Le morceau titre et God's Love et Children Of The Chosen sont de très bonne qualité. Mais après... The Way Home et Fly High sont moyens, Leviathan est très moyen, et quant à So Many Roads, il est encore plus décevant car c'est le plus long morceau de l'album (29 minutes) et il est bancal. Or, les morceaux longs, c'est là où excelle Neal Morse. Bref, Lifeline est un album qu'on peut quand même écouter, mais qui est quand même une belle déception.

Testimony Two (2011) : 8,6/10

Lorsque Testimony Two a été annoncé, ça a soufflé le chaud et le froid : d'un côté, Testimony est un des meilleurs Neal Morse, mais d'un autre côté, Lifeline était très décevant et montrait une panne d'inspiration. Heureusement pour nous, Neal Morse ne nous a pas déçu. Il nous livre un album qui est, selon moi, meilleur que le premier volet de Testimony. C'est une pure réussite, avec 1 CD contenant les parties 6, 7 et 8 de Testimony, et un deuxième avec trois morceaux distincts. Testimony Two à le même problème que Testimony premier du nom : les longueurs. Sur les trois parties de Testimony qui font toutes plus de 20 minutes, voire même 30 pour la partie 8, il y a toujours quelques longueurs. Mais il y en a moins, je trouve, que sur Testimony One. Quant au deuxième CD, si le morceau assez pop Absolute Beginner est assez dispensable, Supernatural est un morceau prog très sympa, et Seeds Of Gold (26 minutes) est un des meilleurs morceaux de Neal Morse. Merveilleux. Bref, une belle oeuvre.

Momentum (2012) : 8/10

Pour le dernier album de Neal Morse que nous allons aborder pour cette première partie de ce Remember The Future, on a un album très bon, mais avec des lacunes. Commençons par les défauts : Smoke And Mirrors est une ballade assez dispensable, et étonnamment, World Without End (33 minutes) est un peu bancale, avec pas mal de longueurs. Sinon le reste est intéressant, du morceau proche de Eleanor Rigby nommé Freak en passant par le morceau titre très réussi ou Thoughts Part 5 qui est la suite d'un morceau de Spock's Beard. Bref, un album très réussi mais quand même en déca du reste des albums prog de Neal Morse (excepté Lifeline) mais qui reste à écouter pour les fans de prog.

Voilà pour la première partie, déjà assez grosse, de ce Remember The Future, et pour la suite on verra donc les Flower Kings et Spock's Beard. Je ne suis pas couché.

dimanche 15 février 2015

David Pajo (Slint, Tortoise) a commis une tentative de suicide.

L'album Millions Now Living Will Never Die de Tortoise, groupe de David Pajo
L'album Spiderland de Slint. Cet album compte parmi mes favoris. Il est considéré comme l'album fondateur du post-rock et du math-rock. David Pajo joue sur cet album.



David Pajo est un guitariste reconnu de la scène post-rock, intimement liée au prog. Il a fait partie de Slint, auteur du superbe Spiderland qui est à l'origine du post-rock et du math-rock, et du groupe Tortoise, groupe phare de la scène post-rock. David Pajo a commis une tentative de suicide. Après avoir posté un message nommé "C'est ici que l'histoire se termine" sur son site, il a essaye de se suicider avant d'être sauvé. Il a posté sur Instagram une photo de lui, le pouce levé dans un lit hopital.

2015 : What A Terrible World, What A Beautiful Word de The Decemberists

The Decemberists What A Terrible World, What A Beautiful World album cover
En 2009, le groupe The Decemberists, déjà actif depuis 2002, sortait The Hazards Of Love, un opéra rock ambitieux mêlant rock progressif et folk. L'album fut acclamé par la critique. Mais même si le groupe a sorti d'autres bons albums (The Crane Wife en 2006, Picaresque en 2005, Castaways And Cutouts en 2002), le groupe a aussi sorti des albums décevants dont le dernier en date est The King Is Dead, sorti en 2011, et est l'album le moins bien noté des Decemberists. Avec What A Terrible World..., les Decemberists reviennent avec leur recette unique : prog + folk + country. What A Terrible World est peut être l'album le plus folk du groupe, même si des morceaux comme Lake Song sont un peu plus rock, et encore... Même si les morceaux At The Beginning ou The Wrong Year sont plutôt réussis, l'album a quand même beaucoup de mal à convaincre, et c'est assez dommage parce qu'il y a du potentiel. De plus, avec cet album, on peut enlever prog de l'équation sus-citée. L'album n'est pas prog, trop folk à mon goût, assez ennuyant, et fade.

Ma note : 4/10

2015 : Hasta Karma de Dewa Budjana

Dewa Budjana Hasta Karma album cover
Dewa Budjana est un guitariste indonésien de jazz rock/fusion. Son jeu de guitare mélange influences jazz telles que John McLaughlin, et musique traditionnelle indonésienne. Dewa Budjana avait déjà sorti 4 albums avant Hasta Karma. Ce dernier est un mélange très plaisant d'exotisme et de jazz fusion bien de chez nous, le plus flagrant exemple est le morceau épique de 12 minutes Ruang Dialisis. La production est très réussie et le jeu de guitare de Budjana est vraiment excellent. Les sonorités des guitares sont aussi très agréables. Au final, c'est un album que j'ai aimé mais que je ne ré-écouterais surement pas. Si les parties de guitare sont exceptionnelles, les compositions recherchées, et les arrangements de qualité, le côté "world-music" me plaît moins, car je ne suis pas un fan des musiques traditionnelles asiatiques, ce qui rendit l'écoute de Hasta Karma parfois pénible.

Ma note : 7/10

Remember The Future : Porcupine Tree (2) : 2000-2009

Lightbulb Sun (2000) : 8/10

Lightbulb Sun est un peu le côté sombre de Stupid Dream. En effet, les chansons à la fois pop et prog psychédéliques de Stupid Dream sont ici repeintes de façon plus brutales et sombres. Et le virage est très réussi. Imaginez un croisement entre Radiohead et Pink Floyd, vous obtenez à peu près Lightbulb Sun. L'album contient quelques morceaux très moyens (How Is Your Life Today?, Where We Would Be, The Rest Will Flow) voire même très mauvais (Four Chords That Made A Million) mais aussi des petites perles comme Hatesong ou Shesmovedon. Les autres morceaux que je n'ai pas cités sont toutes de très bonnes factures pour un album qui malgré quelques défauts reste d'excellent qualité. Depuis que je l'ai ré-écouté, je le trouve quand même un peu moins bien, mais je l'aime beaucoup tout de même.

In Absentia (2002) : 8,5/10

La musique de Porcupine Tree devient meilleure et se transforme peu à peu en métal progressif. En effet, Wilson s'inspire (trop ?) de son ami Mikael Akerfeldt (leader d'Opeth) pour ses albums. Sinon, c'est toujours des riffs efficaces, des belles mélodies tout cela accompagné d'une bonne dose de psychédélisme. Avec des morceaux comme Blackest Eyes, Trains, The Sound Of Muzak, Lips Of Ashes et .3, Porcupine Tree s'impose définitivement comme une référence sure. Les points faibles ? Les morceaux The Creator Has A Masterpiece, Prodigal, (malgré un solo excellent), Collapse The Light Into Earth et des ressemblances parfois trop prononcées avec Opeth.

Deadwing (2005) : 8,7/10

Avec Deadwing, Porcupine Tree livre son album le plus sombre. Rien que la pochette, sombre, montre un réel contraste avec les pochettes de Stupid Dream et In Absentia, claires. L'album s'impose d'emblée comme un des meilleures de Porcupine Tree car il contient Arriving Somewhere But Not Here qui est le meilleur morceau de Porcupine Tree, Lazarus qui est juste excellente et Halo qui est aussi très réussi. Le reste aussi est de bonne facture, même si il est un peu en déca. L'album est en tout cas une des plus belles réussites de Porcupine Tree, et un album à écouter absolument.

Fear Of A Blank Planet (2007) : 8,8/10

Fear Of A Blank Planet est incontestablement l'album le plus réussi du groupe. Déjà il y a Robert Fripp sur Way Out Of Here ce qui est déjà un plus et aussi parce que la musique est juste excellente. Le meilleur morceau est évidemment Anesthetize. 17 minutes de rock progressif pur. Avec Arriving Somewhere But Not Here, on a ici la quintessence de Porcupine Tree. Le morceau titre et Sentimental sont aussi de très grandes réussites. Les morceaux My Ashes, Way Out Of Here et Sleep Together sont légèrement moins réussis, mais quand même de bonne qualité. L'album est un des plus grands albums progressifs de la décennie 2000, c'est sûr !

The Incident (2009) : 8/10

Malgré d'indéniables qualités, The Incident déçoit forcément. Il est réussi, mais après les excellents albums que le groupe a sorti, The Incident semble tout de suite faible. L'album est un double album, mais un peu spécial. Le premier disque dure 55 minutes et n'est composé que d'un morceau éponyme, divisé en 14 parties dont la durée varie entre 1 et 11 minutes. Le deuxième disque ne dure que 20 minutes avec 4 morceaux bien distincts. La suite titre est évidemment le point le plus intéressant de l'album. Si certaines parties sont vraiment très réussies, certaines font un peu remplissage, et c'est dommage. La même année, Transatlantic a sorti The Whirlwind en s'essayant aussi à la suite occupant tout un disque. Et bien Transatlantic a beaucoup mieux réussi que Porcupine Tree, et en plus sur une durée plus longue de 20 minutes ! The Incident est quand même une belle suite, mais il faut reconnaître qu'on s'ennuie parfois. Le deuxième disque est très décevant. Mis à part le très bon Bonnie The Cat et Remember The Lover, le reste est très moyen, et ce sur une durée de 20 minutes. Bref, malgré de très bons moments (Octane Twisted, Time Flies, The Blind House, Ocean's Razor, The Séance), le premier disque contient quelques moments bouche-trous, et le deuxième disque déçoit, car il est à moitié raté alors qu'il ne dure que 20 minutes. Le fait que le groupe a fait le pari de faire une suite de 55 minutes et le fait qu'il s'en est pas trop mal sorti mérite quand même un 8 sur 10.

Voilà pour ce Remember The Future sur Porcupine Tree, un groupe très bon mais parfois décevant. Pour ceux qui aiment, aller écouter la discographie solo de Steven Wilson, son groupe plus pop et calme No-Man, son groupe de drone et de musique électronique Bass Communion, et son projet avec le leader d'Opeth nommé Storm Corrosion.

Remember The Future : Porcupine Tree (1) : 1991-1999

Porcupine Tree est considéré comme un des groupes progressifs les plus importants de ses dernières années. Certains vont même jusqu'à dire que c'est le groupe qui a relancé le rock progressif. Au long de ce Remember The Future qui va aborder la discographie du groupe d'abord de 1991 à 1999 et puis de 2000 à 2009, vous allez voir que je ne partage pas totalement cet avis.

On The Sunday Of Life... (1991) : 6/10

Pour un premier album, on a souvent vu mieux. En effet, Porcupine Tree, qui n'est composé à cette époque que de Steven Wilson seulement, débute avec On The Sunday Of Life... qui est en fait une compilation de morceaux que Wilson a fait les années précédant la sortie de cet album (ce qui explique le fait qu'il y est 18 morceau sur l'album). Globalement, ça sonne assez amateur, ce n'est pas très abouti et le fait que la basse et la batterie soit en fait des boîtes à rythme pose parfois problème. Bref, on ne pouvait pas deviner à l'époque que derrière cette album qui, malgré quelques très bons moments comme Radioactive Toy ou It Will Rain For A Millions Years, est assez décevant se cachait un des groupes les plus importants de la scène progressive à venir...

Up The Downstair (1993) : 7,6/10

Sur cet album, Steven Wilson est toujours seul, et toujours avec des batteries programmées (en 2005, Gavin Harrison, le futur batteur de Porcupine Tree, ré-enregistra avec une vraie batterie les parties rythmiques de l'album) mais Steven a quand même fait des progrès. L'album, même si il présente toujours des lacunes, et beaucoup plus réussi musicalement que son prédécesseur. Sur Up The Downstair, Porcupine Tree s'affiche avec un style psychédélique proche de Pink Floyd, mais en un peu plus rock. C'est très trippant, bien fait, et parfois vraiment réussi et convaincant (comme sur Not Beautiful Anymore ou sur le morceau-titre). Le fait que certains instruments ne soient pas "vrais" et que certains morceaux soient un peu bouche-trous, gâchent un peu cet album qui est quand même de bonne facture.

The Sky Moves Sideways (1995) : 8,4/10

Gros progrès chez Porcupine Tree : non seulement le groupe sort ce qui est pour moi le meilleur album progressif de 1995, et en plus il devient quasiment un vrai groupe. Certains musiciens comme Colin Edwin apparaissent à plusieurs reprises sur l'album à tel point qu'on dirait presque qu'un véritable groupe s'est constitué. Ici, on est vraiment face à un groupe psychédélique très inspiré de Pink Floyd, et qui, sans égaler leur modèle, arrive à sortir un album excellent. L'album est dominé par la suite titre qui est divisée en deux phases de près de 15 minutes chacune placées en début et en fin d'album. Au milieu se trouve le très space Moonloop (17 minutes au compteur) et des morceaux plus accessibles comme Dislocated Day et The Moon Touches Your Shoulder. Si l'album présente parfois quelques longueurs, et les deux morceaux accessibles sus-cités ne sont pas totalement convaincants, on est quand même face à un très beau travail.

Signify (1996) : 7,9/10

Cet album est à la fois une bonne et une mauvaise surprise. Bonne car Porcupine Tree est désormais un groupe officiel avec un vrai line-up et aussi parce que l'album contient de très bons morceaux comme Dark Matter, Sever ou les deux parties de Waiting Phase. Mauvaise car l'album contient pas mal de morceaux inutiles comme Pagan ou Light Mass Prayers. On va parfois vers des morceaux très ennuyants. En fait, certains morceaux privilégient la production à la musicalité et ça se sent. C'est donc quand même un bon album avec une excellente production et de très bons morceaux, mais on est quand même en déca de The Sky Moves Sideways.

Stupid Dream (1999) : 8/10

Cet album marque un tournant décisif dans la carrière de Porcupine Tree. Ici, on passe d'un groupe très space et ambient à un groupe plus rock et même pop. En effet, Stupid Dream est de loin l'album le plus accessible et radio-friendly de Porcupine Tree. Et pourtant, il est très réussi. L'album s'ouvre sur un des morceaux les plus progressifs de l'album et un des meilleurs morceaux de Porcupine Tree selon moi : Even Less. Avec son très beau solo de guitare, son riff hyper efficace, et ses couplets révélant au grand jour les talents vocaux de Wilson, Even Less s'impose d'emblée comme le sommet du Porcupine Tree des années 90. Le morceau Piano Lessons est quand à lui beaucoup plus pop mais toujours efficace et plaisant. Suit 10 morceaux qui sont à la fois progressifs (Pure Narcotic, Don't Hate Me) ou pop (Stranger By The Minute, This Is No Rehearsal). Si certains morceaux pop sont réussis, d'autres sont plutôt décevants. Quant aux morceaux prog, ils sont tous réussis. On obtient donc un album convaincant, soufflant à la fois le chaud et le froid, mais très réussi tout de même. Bref, la première partie de ce Remember The Future se clôt sur une note positive.

2015 : Vulnicura de Björk

Björk Vulnicura album cover
De tous les artistes acclamés par la critique, Björk est peut être celle dont j'ai le plus de mal à comprendre le succès. Depuis sa carrière au sein des Sugarcubes jusqu'à ses derniers albums solos, Björk a toujours été acclamée par le public et la critique. Mais pourtant, j'ai toujours eu du mal à rentrer dans son univers. Bien sur, j'ai quand même apprécié certains albums (mon album préféré de Björk est Debut, mon morceau préféré est Army Of Me) mais globalement, je trouve ça ennuyant. Vulnicura devait sortir plus tard dans l'année, mais le piratage de ce dernier à poussé Björk a avancer la sortie de son opus. Cet album parle des blessures, toujours pas refermées, du divorce de l'artiste islandaise. Et, à ma grande surprise, j'ai plutôt apprécié cet album. Je ne l'ai ni beaucoup aimé, ni adoré, juste apprécié. Il y a quand même de beaux moments et l'album est énormément rempli d'émotion. Mais, comme toujours avec Björk, je me suis souvent ennuyé, et l'atmosphère parfois trop électro me déconcerte un peu. Le sommet de l'album est sans conteste Black Lake, non seulement par sa durée (10 minutes et 8 secondes) mais aussi par sa qualité, au dessus du reste de l'album. Le morceau introductif Stonemilker est aussi une réussite. Sinon, d'autres bons moments dispersés tout au long de l'album, mais 55% de l'album m'ont ennuyé. Par contre, c'est un des disques, voire le disque le plus progressif de la carrière de Björk.

Ma note : 5,5/10.

2015 : Premier classement

Voici mon classement provisoire des albums progressifs de 2015 :

Albums écoutés et chroniqués :
Si vous cliquez sur le nom de l'album, un lien vous emmènera sur la chronique correspondante.


Albums écoutés et non chroniqués (enfin pas encore) :

01. Dewa Budjana - Hasta Karma (Jazz Rock/Fusion) 
02. The Decemberists - What A Terrible World, What A Beautiful World (Prog Folk)
03. Björk - Vulnicura (Crossover Prog)

Albums que je vais écouter :

Steven Wilson - Hand.Cannot.Erase (Crossover Prog)
Hand. Cannot. Erase.








Brainticket - Past, Present And Future (Krautrock)
Sylvan - Home (Neo Prog)
Home
The Psychedelic Ensemble - The Sunstone (Neo Prog)
Steve Hackett - Wolflight (Eclectic Prog)
Steam Theory - Asunder (Crossover Prog)
Toundra - IV (Experimental/Post Metal)
David Barrett Trio - II (Heavy Prog)
Periphery - Juggernaut : Alpha (Progressive Metal)
Periphery - Juggernaut : Omega (Progressive Metal)

Bref, pas mal d'albums écoutés dont de très bonnes surprises, quelques chroniques à venir, et plein d'albums à écouter. Ce qui me complique la tâche, c'est les dates de sorties. Vu qu'il y a plusieurs sources avec parfois (voire souvent) des erreurs, certains albums que je croyais sortis alors qu'ils ne le sont pas encore (exemple : The Sunstone de The Psychedelic Ensemble, annoncé pour janvier sur à peu près tous les sites progressifs ou musicaux, alors qu'il ne sort qu'en février et qu'il est encore en pré-commande) et d'autres qui sont sortis et que je pensais qu'il ne sortirait que plus tard (exemple : +4626-Comfortzone de Beardfish, dont j'ai appris la vraie date de sortie le jour même). En tout cas, 2015 s'annonce riche en prog !