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jeudi 24 décembre 2015

L'ANNEE PROGRESSIVE 2015 : LE BILAN (Classement et critiques de plus de 100 albums, et commentaires d'artistes prog !)

L'année 2015 touche à sa fin. Si l'année à été globalement moins bonne que 2014 en termes de prog, elle nous a quand même offert plein de bons albums. Plusieurs artistes prog qui ont sorti des albums cette année ont accepté d'écrire de petits textes où ils parlent de leurs albums où d'albums qu'ils ont aimé cette année. Alors en dessous le classement, retrouvez Caligula's Horse, The Psychedelic Ensemble, t, Salander, Ciccada et autres !

LE CLASSEMENT DES ALBUMS PROGRESSIFS 2015, DU MEILLEUR AU PIRE : 


1. Steven Wilson - Hand. Cannot. Erase
Hand. Cannot. Erase.
Le meilleur album prog de l'année 2015, c'est "Hand. Cannot. Erase." du surdoué Steven Wilson. En plus de ses différents projets (Porcupine Tree, I.E.M, No-Man, Bass Communion, Blackfield, Storm Corrosion), Wilson mène une très bonne carrière solo. Après le bon mais pas incroyable "Insurgentes" en 2008, il nous a livré un excellent double album, "Grace For Drowning", en 2011 et un superbe album, un des meilleurs albums prog de tous les temps selon moi, en 2013, le magnifique "The Raven That Refused To Sing (And Other Stories). Il est revenu en 2015 avec "Hand. Cannot. Erase", moins prog que "The Raven...". Basé sur l'histoire vraie d'une femme retrouvée morte devant sa télévision, plusieurs années après son décès, "Hand. Cannot. Erase" est une véritable réussite. On y trouve des longs morceaux typiquement progressifs ("Three Years Older", "Ancestral", "Routine"),  des morceaux plus courts et plus rock ("Home Invasion" suivi du magnifique "Regret#9") et des morceaux plus pop ("Perfect Life", "Hand. Cannot. Erase", "Happy Returns"...), le tout avec quelques interludes réussies. On retrouve tout ce que j'aime chez Steven Wilson : instrumentation incroyable, mélodies magnifiques, développements progressifs à souhait.... Une véritable réussite.

2. Yes - Progeny : Highlights From Seventy-Two
Progeny: Highlights From Seventy-Two
En 2015 fut publié un coffret contenant sept concerts de Yes datant de 1972. L'album "Highlights From Seventy-Two" n'a gardé que les meilleures versions de chaque morceau pour créer une sorte de live ultime. Le résultat est incroyable. La qualité sonore est excellente, les musiciens sont en grande forme et on retrouve de nombreux titres cultes comme "Roundabout", "Heart Of The Sunrise" ou encore "Close To The Edge". Tout simplement le meilleur live de Yes, juste derrière "Yesshows".

3. Riverside - Love, Fear And The Time Machine
Love, Fear and the Time Machine
Riverside est sans aucun doute un des meilleurs groupes de rock progressif modernes. En 12 ans et 6 albums, ces polonais géniaux n'ont jamais sorti de mauvais albums. Minimum un très bon album, maximum un chef d'oeuvre du prog moderne. Et pas non plus de déception lorsqu'il passe en live ("Reality Dream" en 2008) ou en EP ("Voices In My Head" en 2005). Le groupe a d'abord marqué les esprits en sortant la trilogie "Reality Dream" composée de 3 albums sortis entre 2003 et 2007 : "Out Of Myself", "Second Life Syndrome" et "Rapid Eye Movement" (il existe un coffret nommé "Reality Dream Trilogy" qui réunit ces trois albums). Trois chef d'oeuvres. Arrive en suite le tout aussi génial "Anno Domini High Definition" en 2009, et le très bon "Shrine Of New Generation Slaves" en 2013. En faisant le pont entre Porcupine Tree, Pink Floyd et Dream Theater, Riverside s'est imposé comme un groupe incontournable. Et l'histoire continue avec le tout nouveau "Love, Fear And The Time Machine", meilleur que son prédécesseur. Beaucoup moins métal que les autres albums, l'album propose un prog old school teinté de pop, le tout produit impeccablement. C'est excellent. Que ce soit les deux morceaux d'ouverture ("Lost" et "Under The Pillow") ou les épiques "Caterpillar And The Barbed Wire" et "Saturate Me", l'album n'est jamais absolument génial, mais jamais décevant (le pire morceau est "Discard Your Fear", qui est tout de même très bon). Riverside inscrit un autre très bon album dans sa discographie sans faute. Sans aucun problème dans le top 3 de 2015.

4. Anekdoten - Until All The Ghosts Are Gone
Until All the Ghosts Are Gone
Influencé par King Crimson, Anekdoten avait marqué les esprits avec ses albums. Avant "Until All The....," le groupe en avait sorti 5 dont pas un de mauvais : Vemod, Nucleus, From Within, Gravity et A Time Of Day. Le dernier étant sorti il y a 8 ans, le nouvel album était très attendu. Et bien, ça valait le coup d'atteindre. Anekdoten nous livre un prog sombre, mais parfois lumineux, avec quelques influences du post-rock ci et là. Il s'inscrit directement dans la lignée de ses prédécesseurs. Le prog est très complexe, parfois teinté de rock alternatif à la Radiohead, mais ça sonne très bien. Les petits bémols : le chant qui ne me plaît pas des masses, et quelques passages parfois un peu trop étirés sur la longueur. Sinon, c'est du très bon prog, qui prouve qu'Anekdoten est un des meilleurs groupes du prog-revival. Il se glisse habilement à la 4ème place du classement.

5. Spock's Beard - The Oblivion Particle
The Oblivion Particle
Pas besoin de redire encore une fois que Spock's Beard est un des meilleurs groupes de rock progressif. Pas besoin non plus de parler de leur discographie, puisque j'ai fait une rétrospective du groupe que vous pouvez lire en cliquant sur le tag "Spock's Beard" à votre droite.
"The Oblivion Particle" est donc le nouvel album du groupe, est le 6ème album de Spock's Beard sans Neal Morse. Si les albums "X" et "Brief Nocturnes And Dreamless Sleep" prouvaient déjà que le groupe se débrouillait très bien sans Morse, ce nouvel album en remet une couche. Sans toutefois être aussi bon que les chefs d'oeuvre du groupe comme "V" et "Snow", "The Oblivion Particle" reste très bon. Ici, pas de morceaux à rallonge (le morceau le plus long ne dure que 10 minutes, ce qui est déjà pas mal mais pas énorme pour Spock's Beard), on trouve un prog un peu plus pop mais toujours très complexe et ambitieux. Si quelques morceaux sont moyens (comme "Minion"), certains sont excellents comme l'ouverture décoiffante "Tides Of Time". Une écoute chaudement recommandée, et un album qui mérite sa cinquième place.

6. Nemo - Coma
Coma
Nemo est un groupe de rock progressif français qui propose un rock progressif assez musclé depuis 2002. Le truc bien avec Nemo, c'est qu'à ce jour, sur les 9 albums qu'ils ont publié, il n'y en a pas un de mauvais. "Coma" confirme cette affirmation, puisqu'il est très réussi. Entre les deux longs morceaux placés au début et à la fin de l'album, on trouve un rock progressif excellent et parfaitement maîtrisé. Pas le meilleur Nemo, mais tout de même un sacré album, que je vous recommande vivement.

7. The Tangent - A Spark In The Aether
A Spark in the Aether
Dieu que c'est bon. J'adore le groupe The Tangent depuis leur début, et lorsqu'il a annoncé la suite de leur meilleur album "The Music That Died Alone", j'étais impatient ! J'ai bien fait d'attendre. C'est du prog lumineux et vertigineux, les musiciens sont incroyables, les compositions sont excellentes.... La pièce "Codpieces and Capes" et ses 12 minutes de prog très joyeux proche de Transatlantic, le jazz-fusion prog "Clearing The Attic", l'intimiste "Aftereugene" et bien sûr la suite de 21 minutes "The Celluloid Road" qui est tout simplement parfaite. L'album se clôt avec "A Spark In The Aether Part 2", la suite du morceau d'ouverture. Les deux parties sont très bonnes. Pas surprenant de le trouver à la septième place du classement donc.

8. Glass Hammer - The Breaking Of The World
The Breaking of the World
Depuis 1993, Glass Hammer a proposé 18 albums de prog symphonique. Après un premier album raté ("Journey Of The Dunadan"), le groupe a sorti "Perelandra" qui n'a pas cassé des briques mais qui était tout de même décent. Puis peu à peu, le groupe a progressé jusqu'en 2004 où le groupe sort "Shadowlands", son premier très bon album, puis "The Inconsolable Secret" en 2005, son premier excellent album (avec une pochette de Mr. Roger Dean). Après une petite rechute, le groupe revient avec "If" en 2010, "Cor Cordium" en 2011 (deux très bons albums recommandés), "Perilous" en 2012 (moins réussi) et "Ode To Echo" en 2014 (un des meilleurs Glass Hammer). Bref, une carrière en dents de scie, mais qui, lorsqu'elle propose des albums de qualité, peut faire naître des moments magiques. Du coup, lorsque j'ai appris la sortie de "The Breaking Of The World", on pouvait s'attendre à un excellent album, mais aussi à un mauvais album. Et finalement, ils ont choisi la première option. "The Breaking Of The World" est une réussite. Aussi bon que "Ode To Echo". C'est du prog pur et mélodique, bien arrangé et superbement composé. C'est une bonne surprise, et j'espère que les suivants seront de la même trempe. Mention spécial à l'épique "Third Floor" et au final "Nothing, Everything". Sans problème dans le top 10 !

9. Magic Pie - King For A Day
King for a Day
Magic Pie est un groupe de prog qui mélange habilement le métal progressif avec le progressif symphonique. Ce mélange détonant a ainsi donné le très bon "Motions Of Desire" en 2005, l'excellent "Circus Of Life" en 2007, le bon "The Suffering Joy" en 2011, et enfin un autre excellent album : "King For A Day" en 2015. Cet album est tout simplement leur meilleur à côté de "Circus Of Life". S'ouvrant sur l'épique "Trick Of The Trade", l'album propose ensuite du lourd : deux superbes morceaux de 12 minutes, deux très bons morceaux de 5 et 6 minutes, et se clôt sur une magnifique suite de 27 minutes éponyme. Peut être le meilleur morceau du groupe, sauf si l'on considère "Circus Of Life" comme une suite unique. Sans être novateur, Magic Pie propose un prog réjouissant, proche de celui de Transatlantic à certains moments. Un très très bonne surprise.

10. Archonaut - Duchess
Duchess
Archonaut est un groupe allemand dont la musique se situe entre le métal progressif de Mastodon et de Tool, et le rock progressif traditionnel de Porcupine Tree ou Pink Floyd. Le groupe est composé de Sebastian Maschuw, Jens Kipper et Julian Klotz (même si le groupe a reçu l'aide de pas mal de musiciens pour l'album). Duchess est un album concept. L'album s'ouvre sur le plus long et meilleur morceau de l'album : The Cavern Of Many Beings. 12 minutes de prog de haute voltige, extrêmement abouti et réussi. Une ouverture puissante et excellente, qui laisse présager du meilleur. Le morceau suivant est Drowning Man, un morceau plus métal et direct, mais tout aussi efficace et plaisant. ARK est un autre sommet de l'album. C'est très beau, assez prog, pas trop métal non plus, et contient un final complètement épique et qui compte parmi les meilleurs moments de l'album. Siren est un morceau plus métal mais toujours prog et réussi, même si je le trouve un peu en déca des autres morceaux. Promise est à la fois un morceau calme et sombre, et qui me fait penser un peu à.... Nirvana (!) en particulier le morceau About My Girl version Unplugged. Il finit sur un beau solo de guitare agréable. The Last March Of The Swarm est un autre point fort de l'album. C'est un titre très métal, mais aussi progressif et super bon. Ce morceau me fait penser au Haken d'Aquarius, en particulier le refrain. En plus, ça reste dans la tête ! Nautilus est un morceau calme et violent à la fois, contenant un solo particulièrement réussi. Souls Eclipse clôt admirablement l'album avec ce morceau très atmosphérique et planant, ponctué par des guitares furieuses. Au final, c'est un album très réussi, et aussi très prometteur, qui laisse présager du meilleur. En voilà une belle manière de clore le top 10 !

11. Godspeed You! Black Emperor - 'Asunder, Sweet And Other Distress'
'Asunder, Sweet and Other Distress'
GYBE est, comme vous avez pu le voir dans mon Remember The Future, un des groupes les plus influents et les plus ambitieux du rock moderne, et chaque nouvel album du groupe est attendu comme le Messie. 3 ans après 'Allelujah ! Don't Bend ! Ascend ! qui était un peu décevant mais quand même très bon, le groupe revient avec un nouvel album d'une durée de 40 minutes. Le groupe quitte les enregistrements de dialogues ou de bruits de la nature pour privilégier la musique drone, très explorée en particulier dans les titres Lambs' Breath et Asunder, Sweet, les plus courts de l'album. Tout l'album est basé sur la pièce Behemoth, qui fut jouée en live par le groupe pendant pas mal d'années. Les 4 morceaux de l'album s'enchaînent parfaitement, et si les morceaux drones sus-cités sont bons (mention spéciale au bourdonnement final de Lambs' Breath qu'il faut écouter au casque pour ressentir toutes les vibrations), les deux meilleurs morceaux sont clairement Pesantry Or 'Light ! Inside Of Light!' et Piss Crowns Are Trebled, qui sont les deux plus longs (10 et 14 minutes respectivement) et les plus proches du style post-rock des albums précédents du groupe. Ces deux pièces sont très puissantes et très belles, et rappellent parfois les plus grands moments de Storm, qui est le meilleur morceau du groupe selon moi. Au final, c'est un très bon album, supérieur au précédent selon moi, mais quand même assez loin de Lift Yr...., F#A#infinity et de Yanqui U.X.O.

12. Unreal City - Il Paese Del Tramonto
Il paese del tramonto
Je l'attendais celui là ! Unreal City nous avait livré un des plus beaux albums de 2013 avec La Crudelta Di Aprile et voici qu'un nouvel album sort ! Que des morceaux excellents, mais quelques moments un peu longuets (toujours le même problème sur les albums de 2015) et légèrement moins bien que La Crudelta Di Aprile. Mais ça reste quand même du très très bon RPI.

13. Magma - Slag Tanz
Šlaǧ Tanz
20 minutes. C'est vraiment très dommage qu'il ne dure que 20 minutes. Car c'est du lourd. Du très bon Magma. Un peu comme Riah Sahiltaahk en 2014, c'est un nouvel enregistrement studio d'une pièce qui existait déjà. Sauf que Slag Tanz n'avait été enregistré qu'en live. Et c'est vraiment bon. Non seulement les musiciens sont en grande forme, mais les compositions sont typiquement vanderiennes, et efficaces. Le triptyque formé par Dümb, Vers La Nuit et Dümblao le Silence Des Mondes, est un petit bijou. L'intro oppressante nommée Imehntosz Alerte ! suivi de Slag, c'est aussi du bon. Zü Zaïn a une bonne ligne de basse comme Magma sait le faire, un morceau furieux. Slag Tanz, le morceau éponyme, en est la suite logique, puisqu'il continue la même mélodie mais en plus intense, ce qui n'est pas peu dire. Wohldünt, le morceau final, commence avec des grands accords dissonants au piano accompagné par un chant rappelant une secte de satanistes (grosse ambiance). Et l'album finit sur ce grand accord de piano tritonique. Le constat est sans appel : Magma a fait du très bon boulot. Un album dans leur plus pure tradition, interprété d'une main de maître. Donc je trouve que c'est dommage que le disque ne dure que 20 minutes, et je pense donc que c'est plus un EP qu'un album. En fait, ils auraient du sortir Slag Tanz avec Riah Sahiltaahk (qui ne durait lui aussi que 20 minutes) sur le même disque. Comme ça il y aurait 40 minutes de musique pour faire un album complet, avec une face originale, une face reprise. Mais bon, je vais pas apprendre à Magma comment faire leur boulot.

14. Neal Morse - The Grand Experiment
The Grand Experiment
Bravo. Bravo à Neal Morse et à ses musiciens. Cet album est superbe. Du super boulot. Moi qui adore Transatlantic, je retrouve toute la magie de ce groupe puisque 2 membres sur 4 de Transatlantic sont sur The Grand Experiment. L'album s'ouvre sur le très prog The Call, avec des moments excellents (le solo de synthé aux environs de 8 minutes), et un développement réussi. Ces dix minutes de bravoure progressive rassurent d'emblée l'auditeur car Neal Morse peut à la fois sortir des albums très prog (Testimony) et des albums très pop (le Songs From November de l'année dernière). Ici, on est définitivement face à du prog pur jus. The Grand Experiment (le morceau éponyme), toujours en étant très prog, continue sur une voix plus rock, avec un refrain efficace et un riff de guitare puissant, tout ça sans trahir les ambitions progressives de l'album. Waterfall est quant à lui un morceau beaucoup moins prog, voire pas du tout prog. Mais c'est une ballade vraiment émouvante et très belle avec de supers arrangements. Bref encore un très bon morceau. Puis d'un coup Agenda. Cette musique à plus une place dans Scooby Doo ou dans un documentaire sur le skate plutôt que sur un album de Neal Morse. C'est du rock FM style californien, et c'est vraiment... nul. Agenda est un putois musical. Enfin, après 3 minutes d'abomination, voici le morceau final, un mastodonte progressif de 27 minutes : Alive Again. Avec son intro mystique, on est tout de suite séduit. Mais c'est pas ça qui fait une suite de 27 minutes, n'est ce pas ? Ne vous inquiétez pas, la musique est excellente de bout en bout, jusqu'au final épique comme Neal Morse sait si bien le faire avec solos de guitares, cordes, mélodie inspirante, etc... Dommage que l'album (et le morceau accessoirement) finit sur un fade out et non sur un gros accord puissant (qui est le péché mignon de Transatlantic). Au final, un album excellent qui aurait pu devenir un des meilleurs de ces dernières années si il n'y avait pas Agenda. Je sais que c'est juste un morceau, que c'est juste 3 minutes sur 52, mais c'est tellement pourri.... Sinon rien à dire, c'est du grand prog.
15. Caligula's Horse - Bloom
Bloom
Caligula's Horse est un groupe australien qui propose un prog entre rock et métal depuis 2011 et son album "Moments From Ephemeral City". L'album "The Tide, The Thief & River's End", sorti en 2013, était très convaincant, mais leur meilleur, c'est "Bloom" qui est sorti cette année. Excellents musiciens, mélange détonant de rock prog classique mélodique avec du métal musclé (se rapprochant même parfois du djent, genre mené par le groupe Meshuggah), et compositions au top. Excellent
16. Gazpacho - Molok
Molok
Ce "Molok" m'a étonné. Pas forcément musicalement, mais parce que Gazpacho avait sorti "Demon" l'année dernière, et je ne m'attendais pas du tout à ce qu'ils ne sortent un nouvel album que moins d'un an plus tard. J'avais peur que ça soit un peu bâcle, mais finalement, Gazpacho sont plus des surdoués productifs que des musiciens "quantity over quality". Si il est légèrement mois bien que "Demon", "Molok" reste tout de même une belle réussite, avec de très belles compositions et une superbe production. A écouter !
17. Beardfish - +4626-Comfortzone
+4626-Comfortzone
Beardfish nous avait un peu déçu en 2012 avec "The Void", et voilà qu'ils sortent un nouvel album. Et que dire à part que c'est très bon. C'est du Beardfish pur, et excellent. L'album s'ouvre The One Inside Part One, pièce courte servant d'introduction. Sur fond de guitare et de claviers au sonorités étranges, un texte est récité. Tout semble sortir d'une radio. Puis arrive Hold On. Un morceau très rock, mais très prog aussi avec des riffs, des solos, une mélodie efficace.. Bref, ça décape lourd ! Le morceau suivant, Comfort Zone, c'est 9 minutes et 34 secondes de progressif à la Beardfish de qualité. Claviers envoûtants et planants, chant bouleversant, solo de guitare, etc... Une montée en puissance, et une montée en qualité. Can You See Me Now ? est un rock un peu moins prog (mais bon c'est Beardfish) avec un bon gros riff mais ça fait plaisir à écouter quand même. King, c'est un riff excellent, un chant dément, mélangé avec une bonne dose de prog. Merveilleux ! The One Inside Part Two permet de souffler un peu avec ses arpèges de guitare sur fond de nappes de claviers et de chant. Puis la basse et la batterie s'incruste de temps en temps, tout comme la guitare électrique, pour rajouter quelques notes ici et là. En tout cas c'est beau. Très beau. Puis arrive un solo de guitare, qui a l'air d'être joué au fond du temps. Puis Daughter / Whore arrive. Grosse basse, glissandos de guitare et puis riff. Chant ravageur. C'est bon ! Toutes ces cassures de rythmes, ces breaks à la basse, et puis ce riff !!!! Un très beau travail à la guitare. On dirait du hard rock progressif. D'ailleurs on peut remarquer que la direction plus métal que le groupe avait emprunté sur le précédent album The Void (en 2012) semble avoir été abandonné. Même si certains morceaux décapent, ça reste quand même du prog traditionnel. Arrive enfin la pièce maîtresse : If We Must Be Apart (A Love Story). 15 minutes ! Au tout début, je l'avoue, j'ai eu peur. J'ai cru que c'était Blackbird des Beatles ! C'est les 4 mêmes premières notes. Mais bon passons. Ca débute avec des guitares et orgues grandiloquentes. Tout ça s'annonce directement comme étant 100% prog. Solo de synthé, basse cavalante, batterie furieuse.. C'est que Beardfish fait du prog sans faire forcément dans la dentelle. Arrive la partie chant, qui sonne vachement bien, sur fond d'orgues très rock et guitare arpégée. On revient au premier thème. Autre couplet plus musclé, refrain, break, solo de guitare épique et puis BOOM ! Ca devient super bien dis donc, et on est déjà à 10 minutes ! La musique devient rapide, l'orgue bouge, le chanteur pousse des cris, la batteur fracasse ses cymbales. Break avec orgues, basse, chant. Ca sonne vraiment très prog, mais ça fait aussi danser. Je pense que même une personne non amatrice de prog aimerait cet album. Refrain, solo d'orgue, arpèges de guitare avec chant et claviers, le morceau commence à s'évanouir, et les 15 minutes ont l'air beaucoup plus courtes. Un super morceau de Beardfish. Ode To The Rock N Roller commence avec un chant sur fond de nappes de claviers et puis d'un coup, les instruments arrivent et puis solo de guitare. Le même thème est en plusieurs atmosphères : classic rock, rock plus planant, métal, etc... Au bout de ses 7 minutes, on se dit que The One Inside Part III, le morceau qui clôt l'album, ne va pas nous laisser sur notre faim. Tout commence avec des synthés très planants pendant une minute, puis les couplets commence. Belle mélodie, beaux arrangements, etc... Tout est parfait. Le morceau monte en intensité avant de finir dans un déluge de claviers et de sons, avant d'être aspiré par un "whoosh" saisissant. Le bilan est sans appel : on n'a pour l'instant notre meilleur album de 2015, et un des meilleurs albums de Beardfish. Je pense qu'il est troisième, derrière les deux parties de Sleeping In Traffic. Des émotions, des interprétations exceptionnelles, des compositions intelligentes et mûres... Bref, du très très lourd. Défaut, quelques moments que je trouve un peu longs, je ne suis pas un fan absolu du timbre de voix du chanteur. A part ça, très bon.
18. Salander - The Fragility Of Innocence
The Fragility of Innocence
L'année dernière, Salander avait sorti ces 3 premiers albums studio, y compris l'excellent STENDEC. J'ai donc attendu le nouvel opus sorti le 2 mars. The Fragility Of Innocence est un album concept à l'histoire assez complexe. Composé de 9 morceaux dont la durée varie entre 2 et 11 minutes, l'album s'impose d'emblée comme le meilleur Salander. De l'intro atmosphérique et épique Aldri Sakleysi Er Farinn, aux 11 minutes progressives de Race Against The Machine, en passant par le rock Leroy's Tale, ou encore l'excellent Cold Icelandic Winter, l'album est de grande qualité et s'écoute avec plaisir. Le morceau And So To Sleep est magnifique. Du beau boulot de nos compères.
19. Karfagen - 7
7
Karfagen est un groupe ukrainien qui m'avait très agréablement surpris avec le superbe "Magician's Theater" l'année dernière. J'étais donc très heureux d'apprendre la sortie d'un nouvel album cette année. Et bien, je ne suis pas déçu. Sans être aussi ambitieux et épique que "Magician's...", "7" reste un très bel album, très symphonique et extrêmement bien composé. Bien sûr, çà ne révolutionne pas le genre, mais ça reste tout de même une écoute très agréable.
20. Sanguine Hum - Now We Have Light
Now We Have Light
De bonnes critiques et une pochette sympathique m'ont convaincu de me jeter dans ce double album qu'est Now We Have Light. D'une part, le concept de l'album est peut être le plus étrange que j'ai vu depuis Thing-Fish de Frank Zappa : un inventeur créé une énergie inépuisable et gratuite grâce à un célèbre paradoxe : le chat retombe toujours sur ses pattes, une tartine tombe toujours du côté beurré. Donc si on colle une tartine, face beurré vers le ciel, sur le dos d'un chat, le chat va tourner à l'infini, faisant ainsi une énérgie. Certaines personnes vont ensuite essayer de voler cette invention... Derrière cette histoire pour le moins loufoque ce cache un double album ambitieux et particulièrement réussi. Entre néo-prog et rock alternatif, Sanguine Hum nous livre un opus où arrangements soignés côtoient mélodies efficaces, compositions excellentes et interprétation maîtrisé. Le seul bémol selon moi : le côté rock alternatif que j'aime pas trop. Sinon, bravo Sanguine Hum. Et bonne nouvelle : une suite est annoncée nommée Now We Have Power.

LA SUITE DU CLASSEMENT :
21. Comedy Of Errors - Spirit
Spirit

22. David Gilmour - Rattle That Lock
Rattle That Lock

23. Between The Buried & Me - Coma Ecliptic
Coma Ecliptic
24. Seven Reizh - La Barque Ailée
La barque ailée
25. The Dear Hunter - Act IV : Rebirth In Reprise
Act IV: Rebirth in Reprise
26. Thieve's Kitchen - The Clockwork Universe
The Clockwork Universe
27. PTF - What Is Constant?
What Is Constant
28. Hasse Fröberg & Musical Companion - HFMC
HFMC
29. Van Der Graaf Generator - Merlin Atmos
Merlin Atmos: Live Performances 2013
30. Perfect Beings - II
II
31. Steve Hackett - Wolflight
Wolflight
32. 3rDegree - Ones & Zeros Vol. 1
Ones & Zeros: vol. 1
33. Ciccada - The Finest Of Miracles
The Finest of Miracles
34. The Psychedelic Ensemble - The Sunstone
The Sunstone
35. Lonely Robot - Please Come Home
Please Come Home
36. Arcane - Known/Learned
Known - Learned
37. Drifting Sun - Trip The Life Fantastic
Trip the Life Fantastic
38. t - Fragmentopry
Fragmentropy
39. Oneohtrix Point Never - Garden Of Delete
Garden of Delete
40. Minimum Vital - Pavanes
Pavanes
41. Franck Carducci - Torn Apart
Torn Apart
42. La Coscienza Di Zeno - La Notte Anche Di Giorno
La notte anche di giorno
43. PFM - A Ghost
A Ghost
44. Biglietto Per L'Inferno - Vivi Lotta Pensa
Vivi. Lotta. Pensa
45. M-Opus - 1975 Triptych
1975 Triptych
46. Amorphis - Under The Red Cloud
Under the Red Cloud
47. Ange - Emile Jacotey Résurrection Live 
Emile Jacotey résurrection Live
48. Symphony X - Underworld
Underworld
49. Cailyn Lloyd - Voyager
Voyager
50. Gazpacho - Night Of The Demon
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51. PFM - The World
The World
52. King Crimson - Live At The Orpheum
Live at the Orpheum
53. Mondo Drag - Mondo Drag
Mondo Drag
54. Wilderun - Sleep At The Edge Of The Earth
Sleep at the Edge of the Earth
55. Mystery - Delusion Rain
Delusion Rain
56. Red Jasper - The Great And Secret Show
The Great and Secret Show
57. Osanna - Palepolitana
Palepolitana
58. Nostradamus - Aquarium
Aquarium
59. Alco Frisbass - Alco Frisbass
Alco Frisbass
60. Cherry Five - Il Pozzo Dei Giganti
Il pozzo dei giganti
61. Thanatopsis - Requiem
Requiem
62. Vanden Plas - Chronicles Of The Immortals : Netherworld II
Chronicles of the Immortals: Netherworld II
63. Steve Hackett - Access All Areas
Access All Areas
64. Crippled Black Phoenix & Se Delan - Oh'Ech-oes
Oh'Ech​-​oes
65. The Grand Astoria - The Mighty Few
The Mighty Few
66. Arena - The Unquiet Sky
The Unquiet Sky
67. Sylvan - Home
Home
68. Echolyn - I Heard You Listening
I Heard You Listening
69. Ozric Tentacles - Technicians Of The Sacred
Technicians of the Sacred
70. Goblin Rebirth  - Goblin Rebirth
Goblin Rebirth
71. John Carpenter - Lost Themes
Lost Themes
72. Anathema - A Sort Of Homecoming
A Sort of Homecoming
73. Brainticket - Past, Present And Future
Past, Present and Future
74. Argos - A Seasonal Affair
A Seasonal Affair
75. Enslaved - In Times
In Times
76. Arcturus - Arcturian
Arcturian
77. Negura Bunget - Tau
Tău
78. 6:33 - Deadly Scenes
Deadly Scenes
79. Goblin - Four Of A Kind
Four of a Kind
80. Toundra - IV
IV
81. Rick Miller - Breaking Point
Breaking Point
82. Edison's Children - Somewhere Between Here And There...
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83. Yes - Like It Is : Yes At The Mesa Arts Center
Like It Is - Yes at the Mesa Arts Center
84. Barock Project - Skyline
Skyline
85. The Enid - The Bridge
The Bridge
86. Föllakzoid - III
III
87. Izz - Everlasting Instant
Everlasting Instant
88. THEO - The Game Of Ouroboros
The Game of Ouroboros
89. Timbre - Sun And Moon
Sun & Moon
90. Seven Steps To The Green Door - Fetish!
Fetish!
91. Guapo - Obscure Knowledge
Obscure Knowledge
92. Not A Good Sign - From A Distance
From a Distance
93. Roger Waters - Roger Waters The Wall
Roger Waters the Wall
94. Hands - Caviar Bobsled
Caviar Bobsled
95. Various Artists - The Everlasting Songs : An All-Star Tribute To Pink Floyd
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96. Subterranean Masquerade - The Great Bazaar
The Great Bazaar
97. Corvus Stone - Unscrewed
Unscrewed
98. Grand Tour - Heavy On The Beach
Heavy on the Beach
99. Light Damage - Light Damage
Light Damage
100. State Urge - Confrontation
Confrontation
101. Periphery - Juggernaut:Alpha et Juggernaut:Omega
Juggernaut: AlphaJuggernaut: Omega
102. Pope Francis - Wake Up!
Wake Up!
103. The Gentle Storm - The Diary
The Diary
104. Soniq Theater - Guitarissimo
Guitarissimo
105. Leprous - The Congregation
The Congregation

Donc... Steven Wilson, Riverside, Anekdoten ou encore Glass Hamme m'ont régalé cette année. Pas trop de groupes anciens du prog contrairement à l'année dernière où il y avait Pink Floyd, Eloy, Gentle Giant, etc...
L'album de Leprous est une grosse déception, surtout avec les très bonnes critiques qu'il a eu.

LES 10 MEILLEURS ALBUMS NON-PROGRESSIFS DE 2015 :
01. Iron Maiden - The Book Of Souls
 The Book of Souls
02. Kamasi Washington - The Epic
The Epic
03. 2814 - 新しい日の誕生 
新しい日の誕生
04. Eco Virtual - ATMOSPHERES 4
ATMOSPHERES 第4
05. Nmesh / t e l e p a t h テレパシー能力者 - ロストエデンへのパス 
ロストエデンへのパス
06. Various Artists - The Music Of The Now Age III
The Music of the Now Age III
07. Viet Cong - Viet Cong
Viet Cong
08. Sufjan Stevens - Carrie & Lowell
Carrie & Lowell
09. Max Richter - Sleep
Sleep
10. Oneohtrix Point Never - Garden Of Delete
Garden of Delete


COMMENTAIRES D'ARTISTES :

Quelques artistes progressifs qui ont sorti des albums cette année ont accepté d'écrire de courts commentaires spécialement pour le blog. Ils parlent de leurs albums ou des albums qu'ils ont aimé cette année. Merci à eux !

"Bloom parle de positivité et de couleur - nous sommes heureux que le message ait été si bien reçu autour du monde. Nous sommes très fiers de faire partie de quelque chose de positif en ces temps sombres, et fiers de nos fans pour leur ouverture d'esprit lorsqu'ils analysent notre musique." 
Jim Grey, le chanteur de Caligula's Horse.

"Il y a eu tant de merveilleux albums en 2015. Quelle année fantastique pour la musique progressive. J'ai entendu tellement de super musique prog cette année. Je suis content que mon album de 2015, The Sunstone, ait touché autant d'auditeurs et ait reçu autant de critiques positives. Je suis honoré de contribuer à un genre de musique si inventif et vital et qui a autant de merveilleux et informés auditeurs. Merci à tous ceux qui ont supporté The Psychedelic Ensemble en 2015 (et les années précédentes). Je suis impatient d'écouter toutes les sorties à venir en 2016. Je prépare un album pour 2016.
Meilleurs veux"
The Psychedelic Ensemble.

"Cet album est en quelque sorte la synthèse d’un cycle entamé en 2011 pour MINIMUM VITAL (dont la formation remonte officiellement à 1985). Le groupe, sous sa forme « chanté » (avec Sonia Nedelec et Jean Baptiste Ferracci au chant) avait donné son dernier concert en 2004 au festival Prog’Sud près de Marseille.  Par ailleurs, depuis 1999, Jean Luc et moi avions beaucoup travaillé sur notre projet parallèle « VITAL DUO ».  En 2005, nous avions eu un léger ralentissement dans nos projets musicaux  et les concerts (personnellement : pour devenir papa et me consacrer un peu à la famille, ce qui est aussi un beau projet !).  Après l’album « Capitaines » de 2009, qui était essentiellement un projet conçu en studio, nous avons ressenti le besoin de reformer un groupe dans le but de pouvoir jouer un peu et travailler un répertoire « live ». C’est ce qui a nous a conduit à nous retrouver avec Eric Rebeyrol, notre fidèle ami et bassiste, pour un 1er concert en mars 2011 (dont  le DVD « Chapitre 3 » est le témoignage). Du coup, quand nous avons démarré l’enregistrement de « Pavanes », il y avait beaucoup de matière musicale, et nous avons vite décidé de faire un double album. Au fil du temps, je me suis beaucoup investi dans le travail de production sonore, et malgré nos petits moyens, je dois dire que j’ai fini par trouver une façon de faire personnelle qui me satisfait. Cela reste toutefois un gros travail, où je me suis occupé de tout : prise de sons, mixage, une grosse partie des arrangements … Et sur un double album, à la fin, j’ai failli faire un « burn out » ! Mais, après quelques mois, rien à faire : j’en redemande, car c’est une drogue, et plus ça va, plus mon oreille est affutée, ce qui est gratifiant. « Pavanes » couvre donc pas mal de nos influences : notre goût pour les musiques et le patrimoine anciens, les instruments acoustiques (Jean Luc avec ses mandolines, percussions, Eric à la trompette – ce qui est une nouveauté), les musiques orientales ou hispaniques. Et bien sûr le patrimoine « prog » (surtout celui des années 70). Le tout au travers d’une « sauce » qui nous est personnelle, je pense. Je sais qu’aujourd’hui il y a un grand nombre de groupes et musiciens extrêmement doués, avec un très haut niveau technique. A notre humble niveau, notre contribution à l’univers « prog » contemporain réside surtout dans une touche personnelle et identifiable, dont les bases ont été quand même esquissées en 1982 (année où nous avons commencé à écrire un peu sérieusement de la musique avec jean Luc) ! C’est une « longévité » qui nous surprend nous-mêmes, et qui est même effrayante quand on mesure le passage du temps ! Pour finir, je dirai qu’avec le recul, « pavanes » a peut être une couleur plus « folk » que d’habitude, ce qui ne me dérange pas du tout, au contraire. Mais la suite devra être différente, car même si nous travaillons toujours à partir d’une « source » identique (que nous revendiquons nôtre), nous essayons d’explorer cet univers musical de différentes façons, tout en y restant fidèle. D’ici peu de temps, nous allons sortir un DVD « live » avec des extraits de différents concerts de 2014 /2015, car nous pensons que le groupe a évolué aussi sur la restitution en concert de notre musique. Et pour la suite, il y a déjà pas mal de musiques dans les cartons ! Le moment venu, nous retournerons en studio, avec dans la tête l’idée de lui trouver un nouveau « véhicule », peut être en ré intégrant de la batterie acoustique au sein d’un quatuor."
Thierry Payssan, Minimum Vital.


"La musique de Ciccada est un mélange de rock, de jazz, de folk et de l'héritage européen occidental du moyen-âge jusqu'au 20ème siècle. Elle est basée sur des lignes très mélodiques et est principalement influencée par de grands artistes et groupes progressifs des années 70 comme Gentle Giant, Jethro Tull, Camel, Gryphon, Strawbs, Renaissance, Hatfield & The North, Spirogyra et Curved Air.
"The Finest Of Miracles" est très structuré comme beaucoup de compositions de "rock de chambre", mais il y a aussi de petits solos de différents instruments comme la guitare électrique, l'orgue, la flûte, etc... à certains endroits.
L'instrumentation est très variée et colorée. A part les instruments électriques typiques du rock, des instruments à vent, des cordes et toute une section de cuivres sont utilisés.
Pour finir, il y a une variété de styles musicaux. Le folk rock de "A Night Ride" et "Around The Fire", le jazz de "At The Death Of Winter", la dance de la renaissance "Lemnos", l'épique et symphonique "Eternal", et la suite qui pourrait être une musique de film "The Finest Of Miracles".
Savourez ! "
Ciccada.

"Fragmentopry" est mon conte des deux familles. Vérone et autres, vous savez. Quoique, il n'y a personne à blâmer mis à part la vie elle même peut être. L'univers. Son idée frustrante de l'entropie. Et autres.
Et comme dans toutes les bonnes histoires, il y'en a deux. Limités par une force qu'ils ne comprennent pas. Reflets du même trou blanc, chevaux de Troie aux mêmes schémas de soi, le poison et l'antidote de l'autre à la fois.
Et comme dans toutes les bonnes histoires, il y a de l'amour. De l'amour dans des univers qui déraillent, passant avec difficulté les déformations temporelles auto-construites, condamné à espérer la rédemption. De l'amour comme Orphée et Ophélie, Roméo et Nora, Cendrillon et Clyde. 
Comme dans toutes les bonnes histoires, il y a un voyage. Du besoin au désir. De ce que tu croyais perdu à être retrouvé. De la compulsion à l'acceptation. Et du gris à l'argent.

Et comme dans toutes les bonnes histoires, il n'y a pas de fin. Il n'y a qu'une séparation. Et toutes les étoiles ne sont qu'une ponctuation amère. Ces fragments dans le flot des entropies. Comme nous."
Thomas Tielen alias t.

"Salander a été inactif depuis mars puisque j'ai quitté l'Angleterre et désormais je vis et travaille à Lanzarote. J'ai récemment passé du temps à remasteriser "The Fragility Of Innocence" pour le faire mieux sonner et ajouter trois titres bonus de 2005 lorsque Dave et moi avions commencé à enregistrer ensemble.
Mon album préféré de l'année est "A Spark In The Aether" de The Tangent. Les compositions sont superbes et évoque des images qui emmènent l'auditeur dans un voyage puis le ramène. C'est particulièrement vrai sur le morceau le plus long de l'album ("The Celluloid Road" NDR) où l'on voit l'Amérique à travers les yeux de films et d'émissions de télévision. Un truc vraiment intelligent. Il y a aussi des chansons qui surlignent l'état de la musique progressive dans le monde aujourd'hui et suggère que nous, en tant qu'amoureux de musiques, devrions parler à nos amis de cette merveilleuse musique comme nous l'avions fait lors des premières années de l'histoire du prog et que, en tant que musiciens, devrions aider la nouvelle génération de groupes de rock progressif à s'en tirer. Pendant que l'on entend ces messages, la musique est juste merveilleuse et l'interprétation est spectaculaire. Andy Tillison devrait être à la même place que Steven Wilson qui aura touts les applaudissements cette année pour "Hand. Cannot. Erase.". Selon moi, "A Spark In The Aether" est meilleur."
Dave Smith, la moité de Salander.



A l'année prochaine, pour de nouvelles aventures progressives !